Le 3 février 2023, pour leur 3e édition, les EGDC revinrent en présentiel à l’École des nouveaux métiers de la communication à Paris, avec une nouveauté : la nomination de Romain Crouton comme secrétaire général de l'événement. Six intervenants prirent la parole.
Outil de rayonnement au travers des artistes et acteurs culturels, la diplomatie culturelle permet l'échange de points de vue, l'amélioration de la connaissance des autres cultures et le dialogue entre les gouvernants et les citoyens de différents pays.
La mode est l'un des vecteurs de la diplomatie culturelle. En effet, le monde a besoin de féérie, y compris dans les périodes les plus sombres. Au XXe siècle, Christian Dior l'avait compris. Il avait coutume de dire que « les couturiers sont des maîtres à rêver ».
Pour la deuxième année en 2022, Benjamin Boutin organisa et anima, dans le cadre de son cours à l’École des nouveaux métiers de la communication (EFAP) à Paris, les États généraux de la diplomatie culturelle. En février 2022, l'accent fut mis notamment sur l'industrie de la mode et du luxe, la gastronomie, la France, le Brésil et l'UNESCO.
Ces États généraux furent précédés par une conférence en ligne organisée par Francophonie sans frontières en partenariat avec la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Québec en octobre 2021.
La Galerie DIOR plonge le visiteur au cœur de son imagination, de son trait de crayon fait robe, bustier, tailleur... de cette vision transfigurée dans la matière par le savoir-faire d'exception des ouvrières de la Maison Christian Dior, sise avenue Montaigne, à Paris.
Selon Benjamin Boutin « Tout l'enjeu de cette Maison est de perpétuer l'héritage de son fondateur, de le réinterpréter sans cesse sans le trahir, de maintenir en son sein des compétences rares et artisanales pour continuer à faire rayonner la Haute Couture à la française, réputée dans le monde entier, génératrice d'emplois et de rêve ! »
Co-organisés par Francophonie sans frontières et l’École des nouveaux métiers de la communication (EFAP) à l'initiative de Benjamin Boutin, les États généraux de la diplomatie culturelle réunirent le 5 février 2021 pendant deux heures étudiants, experts et diplomates issus de différents pays (Canada, France, Grèce, Madagascar, Japon, Tunisie) afin de discuter des enjeux de la diplomatie culturelle dans ses différentes dimensions.
Depuis 2021, Benjamin Boutin dispense aux étudiants du MBA Communication publique et influence un cours sur le Soft power et la diplomatie culturelle.
En 2021, il se focalisa sur quelques pays et acteurs-clés de cette dimension incontournable des relations internationales. Il accueillit également deux experts qui ont présentèrent aux étudiants les jeux d'influence des puissances en Méditerranée ainsi que l'influence de la Russie en Afrique et dans le monde. Compte-tenu du contexte sanitaire, ce cours destiné à une trentaine d'étudiants se déroula en ligne. A la fin du cours, il organisa la première édition des États généraux de la diplomatie culturelle, en présence d'invités de prestige.
🌐 À Genève, Benjamin Boutin rencontra au printemps 2022 des acteurs engagés pour le multilatéralisme, engagés au service des valeurs de démocratie, de paix et de diversité culturelle.
🔸 Corinne Momal-Vanian, directrice exécutive de la Fondation Kofi Annan. Une diplomate expérimentée qui connaît parfaitement le système des Nations Unies, ses atouts et ses failles, et qui déploie des trésors d’inventivité et de compétence pour perpétuer l’action du grand homme, en fidélité à son action mémorable de SG de l’ONU. La fondation déploie des programmes innovants pour renforcer la résilience de nos sociétés et le leadership de la jeunesse. Benjamin Boutin et Corinne Momal-Vanian ont partagé leurs réflexions sur l’importance de la démocratie, des médias et de l’engagement des jeunes au service de valeurs universelles. Ils ont également discuté du programme Voix de Résilience de France-Canada qui correspond, dans son esprit, à ce qu’entreprend la Fondation.
🔸 Christine Taets coordonne le Legum Magister sur le Règlement des différends internationaux (Geneva LL.M. in International Dispute Settlement ou MIDS), au sein de L' Institut de hautes études internationales et du développement. Cette formation d'excellence en arbitrage international place ses diplômés en position enviable au sein de cabinets d'avocats, d'organismes internationaux, de gouvernements, de grandes entreprises, d'universités, de cours de justice, etc. En sus de conduire ce L.M., Christine Taets est une passionnée du protocole qui reste attentive à l'enjeu de la réduction du fossé numérique et de l’illectronisme, notamment chez les populations vulnérables.
🔸 Christian Pauletto, négociateur d'expérience qui a représenté la Suisse dans plusieurs forums multilatéraux (Nations Unies, Organisation mondiale du commerce, OCDE…) et bilatéraux. Il se consacre également à la transmission au sein de l'International University in Geneva et à l’engagement politique. Benjamin Boutin a pu noter son attachement au plurilinguisme au sein de la Confédération et à la vivacité de la Genève internationale.
🔸 Geneviève Cadei-Millot, présidente de l’Alliance française de Genève ne ménage pas ses efforts pour la faire vivre malgré la pandémie. Elle a évoqué avec Benjamin Boutin des pistes d’activité dans le champ de la diplomatie, de la culture et de la photographie, mais aussi des certifications en langue française. Compte-tenu de l'importance de Genève dans la francophonie, l’Alliance Française a vocation à devenir un chaînon essentiel de l’attractivité de notre langue en Suisse et auprès des délégations internationales.
➡️ Pour rappel, Genève abrite 200 organisations internationales et plusieurs agences de l'ONU, ainsi que des fondations, ONG et entreprises de premier rang ! Une part du destin de notre planète s'y joue et il convient de maintenir son rang dans des relations internationales plurilingues, inventives et fécondes, selon Benjamin Boutin.
Depuis 2017, la France déploie une nouvelle stratégie pour attirer les meilleurs étudiants du monde, ainsi que les travailleurs qualifiés et les investisseurs. L'agence publique Business France a ainsi mis en place une plateforme Internet (Bienvenue en France) destinée à faciliter les démarches de ces "talents". L'autre agence publique compétente pour ce qui est des étudiants étrangers, à savoir Campus France, estime que la France est la 3e destination mondiale d'études universitaires.
Le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères proposa un exercice d'éloquence inédit pour lequel Benjamin Boutin fut sélectionné en juillet 2016. Il s'agissait de décliner, par le biais d'une courte vidéo, les priorités qui seraient les siennes s'il était nommé ministre des Affaires étrangères. Il choisir de centrer mon action sur quelques objectifs :
Par un second discours à Montréal (via Skype), il précisa que "lui, ministre des Affaires étrangères" :
- un environnement interdisciplinaire au sein duquel les 27 000 étudiants choisissent « à la carte » parmi 900 cours proposés par dix facultés (des sciences du gouvernement à la biologie et la médecine en passant par la sociologie, l’histoire, l’économie, l’anthropologie...). On retrouve ce modèle qui encourage les étudiants à choisir d’autres matières que leur spécialité (et donc à les former comme citoyens autant que comme professionnels) à l’Ecole normale supérieure en France et dans certains Instituts d’Études politiques ;
- des classes de 10 à 25 personnes extrêmement dynamiques, basées sur une approche pédagogique interactive où l’échange, la stimulation et le respect mutuel, ainsi que la disponibilité totale des quelques 2900 professeurs, donnent les meilleurs résultats ;
- des centres de recherche nombreux et attractifs qui stimulent la réflexion, produisent une recherche de qualité mondiale, rayonnent sur la sphère publique et privée et distinguent plus de 45 prix Nobel (et autant de Pulitzer) ;
- Un campus agréable, arboré, doté de toutes les facilités, de bibliothèques présentant quinze millions de références, riche de monuments historiques, proche de l’une des villes les plus exceptionnelles d’Amérique du Nord (Boston), de ses entreprises et ses start-up, bien desservi par les transports ;
- un sentiment d’appartenance et une culture commune nourris par la fierté de faire partie d'une Université plus de trois fois et demie centenaire et par l'activité culturelle et sportive de clubs étudiants parfois très élitistes ;
- un budget astronomique de 36 milliards US$ (plus que le PIB de la Côte d’Ivoire !), alimenté par les frais de scolarité (comptez 50 000 US$ /an) mitigé par des bourses, en sus de subventions fédérales, et, épisodiquement, de chèques d’anciens étudiants bienfaiteurs ;
- une sélection drastique des meilleurs pousses américaines (+ 8,5% d’étrangers parfaitement anglophones en provenance de 132 pays), appelées pour certaines à devenir des chefs d’État (8 anciens présidents américains figurent au tableau d'honneur havardien, ainsi que des présidents étrangers comme Jacques Chirac), d'entreprises, des chercheurs, des hauts fonctionnaires...