le coopératisme


Depuis 2014, je plaide pour que les coopératives soient considérées comme des modèles organisationnels efficaces pour accompagner le développement humain, dans le respect de l'environnement. Je crois en l’émergence de ce modèle socio-économique fondé sur la coopération. Selon le dictionnaire Flammarion, le coopératisme est une « théorie prônant l’extension des coopératives de production et de consommation, en vue de résoudre le problème des échanges ». Mais c'est bien plus que cela. Le coopératisme peut devenir le dénominateur commun de l’économie du partage, de l’économie circulaire et de l’économie sociale. 

 

Le coopératisme est un régime économique mal connu qui ne relève ni du capitalisme ni du communisme. Il regroupe les coopératives et le mutuelles. Le coopératisme a une histoire et une actualité sur les cinq continents. Solidarité, fonctionnalité, circularité sont les maître-mots du coopératisme, modèle socio-économique que j'ai observé de près en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et en Haïti.

 

Ce modèle compte des atouts et des réussites indéniables comme le mouvement Desjardins au Québec. Ses potentialités sont considérables, à condition de prendre conscience de l'alternative qu'il offre à l’accumulation excessive du capital, au court-termisme, à la spéculation et au déni de la finitude des ressources. Toutefois, sans un effort de conceptualisation et de regroupement des pratiques économiques vertueuses (écologiques, numériques, fonctionnelles…), le coopératisme restera marginal, ne dépassant pas le seuil des 10% des emplois de la richesse. C’est donc à nous de le choisir, de le construire et de le promouvoir. L'objectif est bien de parvenir à une prospérité partagée, équitable et durable.

1. coopérer pour une économie plus équitable, inclusive et durable

En juin 2016, face à la monté des précarités, l'Organisation pour la coopération et le développement économiques - OCDE a alerté ses 34 États-membres sur le niveau de chômage, la faible progression des salaires et l'accroissement des inégalités. En 2017, 39 millions de personnes étaient sans emploi, soit 6,5 millions de plus qu'en 2007. De surcroît, 15% des jeunes n'étaient ni scolarisés ni au travail, tandis que les aînés vivaient avec des revenus de pensions inférieurs à ce qu'ils étaient en l'an 2000. L'OCDE a constaté qu'il faudrait 70 ans aux populations de ses pays-membres pour doubler de niveau de vie, deux fois plus qu'il y a vingt ans. Face à la faiblesse des investissements et à la menace de stagnation, elle encourageait à prendre des initiatives pour doper la croissance, stimuler l'innovation et investir dans les infrastructures. (Le Devoir, 4 & 5 juin 2016, pp. C1 et C2.)


Pour un nouveau modèle socio-économique : le coopératisme

Les centaines d'initiatives écologiques, sociales et solidaires qui fleurissent sur notre territoire sont en train de constituer silencieusement un nouveau modèle socio-économique. S'il fallait lui donner un nom, nous l'appellerions Coopératisme, parce qu'il se fonde essentiellement sur l'esprit de coopération et adopte les structures traditionnelles du mouvement coopératif (coopératives, mutuelles et associations). En 2013, près de 250 coopératives ont vu le jour. Cela représente le choix de 1800 personnes de mettre en commun leurs moyens, leur intelligence et leur force de travail, en vue d'améliorer leur condition d'existence et de répondre à des besoins de société.


Trois clefs d'entrée dans la nouvelle "éconologie"

La COP21 peut certes aboutir à un accord mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais ce sont nos modes de production et de vie qui vont décider réellement si l'augmentation de la température moyenne de la planète dépassera ou non le seuil des 2°C, au-delà duquel les conséquences en chaîne des dérèglements climatiques deviendront incontrôlables. Pour changer les comportements, les bonnes volontés individuelles ne suffisent pas; il faut reconfigurer notre logiciel économique. Trois clefs peuvent être actionnées pour entrer dans l'éconologie du XXIe siècle.


L’investissement coopératif révolutionnera-t-il la finance?

Des pratiques financières alternatives émergent et ouvrent de nouvelles perspectives. Ces pratiques, ce sont le sociofinancement / crowdfunding, l’actionnariat éthique et l’épargne solidaire. D’une certaine manière, elles indiquent la direction du changement souhaitable. Peuvent-elles se développer et, demain, révolutionner la finance ?


2. stimuler l’Entreprenariat des Femmes et des Jeunes

En marge des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence en juillet 2021, je me suis entretenu avec le ministre sénégalais Papa Amadou Sarr. Cet entretien porta sur le soutien à l’entrepreneuriat, la francophonie économique, la circulation des personnes et les échanges internationaux. Aux mêmes rencontres économiques d'Aix, en 2014, j'avais appelé les jeunes à s'investir dans le mouvement coopératif. A Québec, comme vice-président de l'association AEENAP, j'ai organisé en amont du Sommet mondial des coopératives de 2016 une grande conférence sur la gestion et l'administration des entreprises sociales et collectives.




3. Réussir une mondialisation plus inclusive

Conférence de Paris du Forum économique international des Amériques à l'OCDE, novembre 2019

Sur le thème Réussir une mondialisation inclusive, la Conférence de Paris a été ouverte par Angel Gurria, secrétaire général de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et Nicholas Rémillard, président-directeur général du Forum économique international des Amériques...






4. Faire grandir le modèle coopératif dans le monde

En juillet 2019, l'Université Peleforo Gon Coulibaly a accueilli la première édition du projet Horizon 2030 de Francophonie sans frontières qui vise à l'atteinte des objectifs du développement durable des Nations-Unies et plus particulièrement à stimuler l'entrepreneuriat collectif, durable et inclusif des jeunes.



Le sociofinancement

Audrey Benoît préside Haricot, première plateforme de sociofinancement (francisation de crowdfunding) au Québec. Le 22 janvier 2016, elle donna à l'ENAP Montréal de bons conseils pour réussir une démarche de levée de fonds participative.

 

La première clef est la narration : il faut raconter une histoire, impliquer l'internaute à son projet ; à  cet égard, une vidéo personnalisée, si possible avec une personne qui nous parle, multiplie par 4 les contributions.

 

A l'inverse, présenter un projet avec des fautes d'orthographe les divise par 2. La clef de la réussite d'un projet est son potentiel de diffusion. La présence sur le web, les blogs et dans les journaux est cruciale, de même que la mobilisation de porte-paroles. Enfin, il convient d'attribuer des contreparties aux contributeurs, sous forme de donations, de prêts, de récompenses...



5. Renforcer la francophonie économique

La Belle province séduit les étudiants français

Juin 2018

Chaque année, ils sont 10.000 à 15.000 à franchir le pas. La Belle province séduit les étudiants français par son environnement nord-américain, sa qualité d’enseignement et sa convivialité. Mais avant de foncer, posez-vous les bonnes questions...


« Les secteurs d’avenir » au cœur des échanges France-Québec

8 mars 2018

Plus de 330 filiales d'entreprises françaises ayant des activités au Québec y réalisent un chiffre d'affaires de 19 milliards de dollars et y emploient quelque 15 000 personnes. En France, 161 entreprises québécoises génèrent 13 000 emplois. La France est le 1er marché culturel du Québec et son 2e marché touristique...


Les atouts de la métropole du Grand Montréal

3 août 2017

Montréal, capitale économique du Québec, attire chaque année un nombre croissant d'étudiants, de touristes, d'artistes, de chercheurs, d'investisseurs... Découvrez en 5 min les principaux atouts de la métropole québécoise et canadienne, qui célèbre en 2017 son 375e anniversaire ! Et plongez-vous dans l'ambiance d'une métropole dynamique et décontractée.


Création du Réseau international francophone des entrepreneurs

14 juin 2017

Le RIFE permet de générer des opportunités économiques, faciliter les affaires et accélérer les projets des jeunes entrepreneurs francophones. Le lancement de ce réseau francophone d’entrepreneurs issus des quatre coins du monde a eu lieu le 14 juin 2017 à Montréal et a pavé la voie aux grandes rencontres des jeunes entrepreneurs du monde francophone...



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