đ Dans le cadre du DiplĂŽme d'UniversitĂ© Francophonie et Diplomatie de l'Institut international pour la Francophonie - 2IF, j'ai dispensĂ© en mars 2024 un cours sur les « Nouveaux enjeux diplomatiques » Ă une classe de diplomates et d'experts de l'espace francophone.
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Par une approche interdisciplinaire croisant la régulation du numérique, la protection de l'environnement et de la biodiversité, le rÎle de la société civile, la diplomatie culturelle et d'influence, la science politique, la gestion de crises et la stratégie, j'ai partagé ma compréhension des enjeux diplomatiques actuels interconnectés et appelé mes étudiants à se saisir du levier de la Francophonie pour construire un « monde en commun » (cher à Hannah Arendt).
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Je remercie les deux intervenants de la société civile qui ont partagé leur expertise et leur expérience : Zoé Durteste-Erca, vice-présidente de Francophonie sans frontiÚres, entrepreneure et consultante en numérique ainsi que Paul Nelson Tombi, coordinateur national des Jeunes Ambassadeurs Francophones Cameroun. Grand merci à eux !
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Dans le cadre de diffĂ©rents ateliers de mise en situation, mes Ă©tudiants ont insistĂ© sur la nĂ©cessaire protection internationale de la forĂȘt du bassin du Congo, deuxiĂšme massif forestier mondial aprĂšs la forĂȘt amazonienne, ainsi que sur la protection de l'okapi, espĂšce menacĂ©e par plusieurs activitĂ©s humaines dont le braconnage.
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Ils ont mis en avant les atouts de leurs pays (BĂ©nin, Liban...) en matiĂšre de diplomatie culturelle, ce qui nous a Ă©galement permis d'aborder la protection des sites patrimoniaux majeurs tels que Tombouctou face Ă la « culture de l'effacement » radicale de certains groupes terroristes. Palmyre et les Bouddhas de BĂąmiyĂąn doivent sans arrĂȘt se rappeler Ă notre esprit.
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Pour en savoir plus sur le DiplĂŽme d'UniversitĂ© « Francophonie et diplomatie » voire vous y inscrire l'an prochain, consultez le lien suivant.Â
En Inde, le G20 des Jeunes Entrepreneurs a rassemblĂ© plus de 600 entrepreneurs de la planĂšte sous l'Ă©gide de Young Indians, une organisation de la sociĂ©tĂ© civile indienne trĂšs dynamique. Citizen Entrepreneurs, son homologue français, a conduit une dĂ©lĂ©gation officielle d'une trentaine d'entrepreneurs et de partenaires sous la prĂ©sidence d'Areeba Rehman, elle-mĂȘme cheffe d'entreprise.Â
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Comme chef de projet ayant participé à la rédaction du communiqué de l'Alliance du G20 des Entrepreneurs, j'ai pris la parole sur scÚne aux cÎtés des sherpas du Royaume-Uni, du Canada et de l'Inde pour présenter l'une de nos grandes idées : l'établissement d'un marché mondial de l'économie circulaire, considérant la raréfaction des ressources et le besoin de donner une seconde vie aux biens.
Notre communiquĂ© mettait également en relief l'importance de la sĂ©curitĂ© alimentaire, de l'amĂ©lioration des technologies agricoles, de la rĂ©gulation de l'IA et de l'influence des entrepreneurs comme acteurs du changement dans leur milieu et au-delĂ . L'entrepreneuriat, notamment celui des femmes et des jeunes, est reconnu comme l'une des clefs du dĂ©veloppement, de mĂȘme que l'Ă©ducation. J'ai appelĂ© les entrepreneurs Ă "ĂȘtre le changement que vous voulez voir dans ce monde", en fidĂ©litĂ© Ă la pensĂ©e de Ghandi, parce qu'ensemble, "nous pouvons ĂȘtre une force pacifique et transformations positives".
Les Ătats sont-ils assez proactifs pour rĂ©former les organisations internationales, les transformer afin de relever les grands dĂ©fis planĂ©taires tels que la dĂ©sertification, la pollution, la gestion de l'eau, la nutrition universelle, la biodiversitĂ© ou encore la prĂ©servation de la paix ? Intervention en duplex sur le plateau d'Asharq News ۧÙŰŽŰ±Ù Ă DubaĂŻ (traduite en arabe) en tant que chercheur associĂ© Ă l'IPSE pour parler du multilatĂ©ralisme et de la façon dont les Ătats arabes peuvent contribuer utilement Ă une sociĂ©tĂ© internationale Ă©quilibrĂ©e, attachĂ©e Ă la paix, au respect de l'intĂ©gritĂ© territoriale et au dĂ©veloppement durable.
La transition vers un ordre mondial multipolaire est déjà bien avancée. Les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) et d'autres puissances "émergées" redessinent la carte géoéconomique et géopolitique du monde.
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Nul n'a envie de revenir Ă un ancien ordre bipolaire ou Ă une soumission Ă d'autres puissances (USA, Chine, Russie, UE...).
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Les peuples veulent la libertĂ©, notamment la libertĂ© de s'exprimer, d'agir, d'entreprendre, de crĂ©er, et l'Ă©lan originel des Printemps arabes doit nous le rappeler !Â
Dans le monde multipolaire d'aujourd'hui, toute la question est de savoir comment des ensembles continentaux, sous-continentaux, linguistico-culturels et politiques comme le monde arabe peuvent peser dans la politique internationale, sans retomber dans des schĂ©mas d'infĂ©odation. Savoir se dĂ©finir, dĂ©finir ses intĂ©rĂȘts, promouvoir ses propres valeurs - dans la culture arabe, les valeurs de fraternitĂ©, de convivialitĂ©, de gĂ©nĂ©rositĂ© sont notoires - est important pour chaque pĂŽle de puissance et d'influence. La voix des pays arabes doit se faire entendre pour contribuer au dialogue avec les autres aires culturelles en vue de relever les dĂ©fis prĂ©sents et futurs.
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Naturellement, un ordre mondial fondĂ© sur la guerre est un dĂ©sordre mondial. J'ai mis en garde les tĂ©lĂ©spectateurs sur le piĂšge des stratĂ©gies d'influence et de dĂ©sinformation russes qui ciblent nos Ătats et nos sociĂ©tĂ©s. Une distance critique est nĂ©cessaire. En attaquant la souverainetĂ© de l'Ukraine, en devenant un Ătat agresseur au lieu de prĂ©server la sĂ©curitĂ© collective, en bafouant la Charte des Nations unies, la Russie est-elle encore lĂ©gitime Ă conserver son siĂšge permanent au Conseil de sĂ©curitĂ© ?
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Pour réhabiliter l'ONU, chaque continent ou sous-continent devrait disposer d'un siÚge permanent ; le droit de véto serait aboli et les résolutions votées à la majorité. Les organisations internationales n'évoluent pas assez vite et il convient aux acteurs qui s'y investissent de proposer des idées nouvelles, des projets, des constructions innovantes aptes à relever les grands défis planétaires. L'Inde et la France, à cet égard, jouent un rÎle tout à fait intéressant à relever.
L'ONG Initiatives & Changement effectue un travail remarquable depuis 1946 pour favoriser la réconciliation et la paix. Elle organise chaque été au sein d'un ancien palace de la Belle époque situé sur les hauteurs de Montreux le Forum de Caux - qui vit la participation de leaders aussi prestigieux que Kofi Annan en 2003 ou Konrad Adenaeur en 1948.
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I&C impulse des actions, des événements thématiques et des séminaires sur des questions connexes telles que les négociations humanitaires. Cette ONG historique compte des branches dans plusieurs pays.
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Dans le cadre d'un atelier d'Initiatives & Changement France intitulé "La diversité culturelle, menace ou opportunité?" animé par Hamza Ghandour, le 26 mai 2023, j'exprimai mon point de vue sur la diversité des appartenances et des cultures qui nous animent ainsi que sur la nécessité d'encourager la mixité, le brassage et la rencontre des cultures dans nos villes.
FondĂ© en 1949, le Conseil de lâEurope rassemble 46 Ătats, de Nuuk (Groenland, Danemark) Ă Bakou (AzerbaĂŻdjan). Volodymyr Zelensky sâadresse aujourdâhui Ă lâAssemblĂ©e parlementaire de cette organisation paneuropĂ©enne mĂ©connue du grand public, dont lâUkraine est membre. Trente-trois ans auparavant, en 1989, MikhaĂŻl Gorbatchev exprimait devant cette mĂȘme assemblĂ©e sa volontĂ© dâun rapprochement de la Russie avec lâEurope. Les temps changent.
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Depuis le 16 mars dernier, la Russie est exclue du Conseil de lâEurope quâelle avait rejoint en 1996. Moscou a fait savoir par voie de presse que « les pays hostiles de lâUE et de lâOTAN continuent de dĂ©truire lâorganisation et lâespace juridique commun en Europe ». La Russie est devenue « une menace pour lâEurope des valeurs dĂ©mocratiques », selon le prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration suisse Ignazio Cassis, qui appelle Ă donner au Conseil de lâEurope « un nouvel Ă©lan politique ».
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Il faut dire que lâorganisation apparaĂźt marginalisĂ©e. Au Sommet de Prague, le 6 octobre dernier, le lancement de la CommunautĂ© politique europĂ©enne (CPE) sâest fait sans elle. Sa SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale nâa pas Ă©tĂ© invitĂ©e, ni du reste lâOrganisation pour la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en Europe. Comment expliquer la marginalisation de cette organisation qui Ćuvre depuis 70 ans Ă la coopĂ©ration et au dialogue paneuropĂ©ens, dans les mĂȘmes Ătats que ceux de la CPE ?
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Le Sommet de Prague a portĂ© sur dâautres enjeux que la protection des droits de lâhomme, de la dĂ©mocratie et de lâĂtat de droit, mission fondamentale du Conseil de lâEurope. Celui-ci « ne fournit peut-ĂȘtre pas la meilleure plateforme pour Ă©voquer les questions stratĂ©giques, Ă©nergĂ©tiques ou infrastructurelles comme le souhaite la CPE, mais la liste de ses membres justifie dâen faire au moins lâun des interlocuteurs, si ce nâest lâun des piliers », considĂšre la journaliste Anne-Camille Beckelynck. La raison dâĂȘtre du Conseil de lâEurope sâen trouve-t-elle remise en cause ?
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Comme dâautres structures multilatĂ©rales fondĂ©es au sortir de la DeuxiĂšme guerre mondiale, le Conseil de lâEurope doit se rĂ©former pour ĂȘtre plus pertinent, utile et efficace dans le monde dâaujourdâhui. Lâorganisation nâa pas rĂ©ussi Ă structurer les « Ătats-Unis dâEurope » quâappelait de ses vĆux Winston Churchill. La « maison commune » des valeurs dĂ©mocratiques est fissurĂ©e en Turquie, en AzerbaĂŻdjan, en Hongrie et dans dâautres pays membres. Moins intĂ©grĂ©e et moins financĂ©e que lâUnion europĂ©enne avec laquelle on la confond souvent â et qui sâest élargie en membres et en compĂ©tences au fil du temps -, la doyenne des organisations paneuropĂ©ennes se cherche une voie.
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Un rapport sur son avenir vient dâĂȘtre publiĂ©. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique dâIrlande plaide pour lâintĂ©gration de lâorganisation dans une architecture multilatĂ©rale plus vaste, Ă la sortie du conflit russo-ukrainien. Le PrĂ©sident suisse suggĂšre lâorganisation dâun 4Ăšme Sommet des Chefs dâEtat et de Gouvernement du Conseil de lâEurope, une maniĂšre de ramener lâorganisation au centre du jeu.
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Le Conseil de lâEurope nâa pas dit son dernier mot. Son assise gĂ©ographique (46 pays membres, bien au-delĂ des 27 de lâUE) en fait une organisation prĂ©cieuse pour la coopĂ©ration paneuropĂ©enne. Il dispose dâatouts : la Cour europĂ©enne des droits de lâhomme, juridiction quâil a crĂ©Ă©e ; sa Commission de Venise sur les questions constitutionnelles ; son AssemblĂ©e parlementaire ; sa confĂ©rence des OING, qui pourrait voir son rĂŽle de pression sur les gouvernements renforcĂ©.
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Ce qui manque Ă lâorganisation pour soutenir dans la durĂ©e sa noble mission serait peut-ĂȘtre un travail plus approfondi dâĂ©ducation et de diffusion dâune culture des droits de lâhomme et de la dĂ©mocratie auprĂšs des populations. Toutefois, la force de cette institution est de savoir Ă©laborer et nĂ©gocier un large Ă©ventail de normes, de chartes et de conventions internationales. Gageons que le multilatĂ©ralisme de demain aura besoin de son expertiseâŠ
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đ Ă GenĂšve, j'ai Ă©changĂ© au printemps 2022 des acteurs engagĂ©s pour le multilatĂ©ralisme, engagĂ©s au service des valeurs de dĂ©mocratie, de paix et de diversitĂ© culturelle.
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đž Corinne Momal-Vanian, directrice exĂ©cutive de la Fondation Kofi Annan. Une diplomate expĂ©rimentĂ©e qui connaĂźt parfaitement le systĂšme des Nations Unies, ses atouts et ses failles, et qui dĂ©ploie des trĂ©sors dâinventivitĂ© et de compĂ©tence pour perpĂ©tuer lâaction du grand homme, en fidĂ©litĂ© Ă son action mĂ©morable de SG de lâONU. La fondation dĂ©ploie des programmes innovants pour renforcer la rĂ©silience de nos sociĂ©tĂ©s et le leadership de la jeunesse. Corinne Momal-Vanian et moi avons partagĂ© nos rĂ©flexions sur lâimportance de la dĂ©mocratie, des mĂ©dias et de lâengagement des jeunes au service de valeurs universelles. Nous avons Ă©galement discutĂ© du programme Voix de RĂ©silience de France-Canada qui correspond, dans son esprit, Ă ce quâentreprend la Fondation.
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đž Christine Taets coordonne le Legum Magister sur le RĂšglement des diffĂ©rends internationaux (Geneva LL.M. in International Dispute Settlement ou MIDS), au sein de L' Institut de hautes Ă©tudes internationales et du dĂ©veloppement. Cette formation d'excellence en arbitrage international place ses diplĂŽmĂ©s en position enviable au sein de cabinets d'avocats, d'organismes internationaux, de gouvernements, de grandes entreprises, d'universitĂ©s, de cours de justice, etc. En sus de conduire ce L.M., Christine Taets est une passionnĂ©e du protocole qui reste attentive Ă l'enjeu de la rĂ©duction du fossĂ© numĂ©rique et de lâillectronisme, notamment chez les populations vulnĂ©rables.
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đž Christian Pauletto, nĂ©gociateur d'expĂ©rience qui a reprĂ©sentĂ© la Suisse dans plusieurs forums multilatĂ©raux (Nations Unies, Organisation mondiale du commerce, OCDEâŠ) et bilatĂ©raux. Il se consacre Ă©galement Ă la transmission au sein de l'International University in Geneva et Ă lâengagement politique. J'ai pu noter son attachement au plurilinguisme au sein de la ConfĂ©dĂ©ration et Ă la vivacitĂ© de la GenĂšve internationale.
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đž GeneviĂšve Cadei-Millot, prĂ©sidente de lâAlliance française de GenĂšve ne mĂ©nage pas ses efforts pour la faire vivre malgrĂ© la pandĂ©mie. Elle a Ă©voquĂ© des pistes dâactivitĂ© dans le champ de la diplomatie, de la culture et de la photographie, mais aussi des certifications en langue française. Compte-tenu de l'importance de GenĂšve dans la francophonie, lâAlliance Française a vocation Ă devenir un chaĂźnon essentiel de lâattractivitĂ© de notre langue en Suisse et auprĂšs des dĂ©lĂ©gations internationales.
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âĄïž Pour rappel, GenĂšve abrite 200 organisations internationales et plusieurs agences de l'ONU, ainsi que des fondations, ONG et entreprises de premier rang !
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Une part du destin de notre planÚte s'y joue et il convient de maintenir son rang dans des relations internationales plurilingues, inventives et fécondes.
En tant que chercheur associé à l'Institut Prospective et Sécurité en Europe, je fus invité pour décrypter les efforts du président français Emmanuel Macron afin de préserver la paix en Ukraine et de négocier une Architecture européenne de sécurité viable pour la Russie, l'Union européenne et l'OTAN.
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Ce conflit - qu'il s'agit d'Ă©viter - s'inscrit dans un « Grand jeu » entre les Ătats-Unis et la Russie qui rappelle la Guerre froide. Le Kremlin considĂšre l'Ukraine comme un pays Ă la « souverainetĂ© limitĂ©e », au cĆur de sa sphĂšre d'influence directe. La menace d'une invasion doit nous rappeler, Ă nous EuropĂ©ens, que le risque de guerres conventionnelles sur le continent europĂ©en n'est pas mort.
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S'il est impératif de renforcer la Défense européenne, il est également nécessaire de négocier avec la Russie (partiellement européenne) un nouveau Modus
Vivendi. Une guerre serait coûteuse et nuirait encore à l'image de la Russie dans le monde. Le pays, en proie à de grandes ambitions géopolitiques, n'investit suffisamment dans son développement
interne, au bénéfice de sa population. Peut-il se permettre de nouvelles sanctions économiques ?
Il y a tout Ă perdre dans un conflit en Ukraine, et en premier lieu pour la Russie dont la gestion de l'immense territoire eurasiatique constitue dĂ©jĂ un dĂ©fi majeur. Les Ătats-Unis et l'OTAN doivent Ă©galement faire un pas vers Moscou : rĂ©engager des discussions constructives voire envisager des coopĂ©rations pragmatiques dans certains domaines.
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Il faut saluer les efforts de la diplomatie française et européenne, dans le cadre de la Présidence française de l'UE, de tenter
une médiation politique de haut niveau. Le dialogue est toujours un pari sur l'avenir. Mais le jeu en vaut la chandelle pour préserver notre bien le plus précieux: la
paix.
Le 13 dĂ©cembre 2021, je livrai mon analyse en tant que chercheur associĂ© IPSE, pour la chaĂźne Asharq au sujet des derniers dĂ©veloppements de la crise franco-britannique (et plus largement europĂ©enne) en matiĂšre de pĂȘche, suite au Brexit.
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13 ŰŻÙŰłÙ ŰšŰ± 2021: ŰȘŰŻŰźÙ Ù ŰČŰŻÙŰŹ Ù Ù ÙŰšÙ ŰšÙÙŰ§Ù ÙÙ ŰšÙŰȘÙÙ Ű Ű§ÙۚۧŰŰ« ۧÙÙ ŰłŰ§ŰčŰŻ ÙÙ IPSE Ű ÙÙÙۧ۩ ۧÙŰŽŰ±Ù Ű§Ùۄ۟ۚۧ۱ÙŰ© ŰÙÙ ŰąŰźŰ± ۧÙŰȘŰ·Ù۱ۧŰȘ ÙÙ ŰŁŰČÙ Ű© Ù Ű”Ű§ŰŠŰŻ ۧÙŰŁŰłÙ Ű§Ù Ű§ÙÙ۱ÙŰłÙŰ© ۧÙۚ۱Ù۷ۧÙÙŰ© (ÙۧÙŰŁÙ۱ÙŰšÙŰ© ۚێÙÙ ŰŁÙŰłŰč) Ű ŰšŰčŰŻ ۟۱ÙŰŹ ۚ۱Ù۷ۧÙÙۧ Ù Ù Ű§ÙۧŰȘŰۧۯ ۧÙŰŁÙ۱ÙŰšÙ.
AprÚs vingt années de guerre et d'efforts de stabilisation ayant coûté des centaines de milliards de dollars et de trÚs nombreuses vies humaines, quelles leçons tirer de l'expérience afghane ?
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Un dialogue d'une cinquantaine de minutes avec le géopolitologue Emmanuel Dupuy, président de l'IPSE, sur les enjeux stratégiques en Afghanistan.
Le monde post-coronavirus donnera-t-il naissance Ă un nouvel ordre international? C'est la question Ă laquelle Irina Bolgova, professeure associĂ©e au MGIMO, Yuri Akimov, professeur associĂ© Ă l'UniversitĂ© de Saint-PĂ©tersbourg, Emmanuel Dupuy, prĂ©sident de lâInstitut Prospective et SĂ©curitĂ© en Europe, Hughes de Chavagnac, consul gĂ©nĂ©ral de France Ă Saint-PĂ©tersbourg et moi-mĂȘme furent invitĂ©s Ă rĂ©pondre.
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Une visioconfĂ©rence organisĂ©e et animĂ©e par Vera Ageeva, professeure associĂ©e Ă lâĂcole des Hautes Ă©tudes en sciences Ă©conomiques - HSE.Â
Cette annĂ©e, c'est de JĂ©rusalem que je vous adresse mes vĆux. Des vĆux de paix pour une rĂ©gion, le Proche-Orient, qui a Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre, ces derniĂšres annĂ©es, de conflits abominables (Syrie, YĂ©men, Irak...). Ville des rois et des prophĂštes, maintes fois conquise et reconquise, dĂ©chirĂ©e et recousue, trois fois sainte et trois fois millĂ©naire, carrefour des cultures et des cultes, JĂ©rusalem cristallise les tensions communautaires.
LâELDORADO DES IDĂOLOGUES
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Certains anthropologues avancent que ce qui nous distingue du monde animal, c'est notre facultĂ© Ă crĂ©er des symboles. JĂ©rusalem est chargĂ©e de symboles, elle en est mĂȘme saturĂ©e. Et sa valeur symbolique dĂ©passe de loin son poids Ă©conomique, dĂ©mographique ou gĂ©opolitique. On nâa jamais vu dans moins d'un kilomĂštre carrĂ© (intra-muros) une telle concentration de lieux saints, d'Ă©glises, d'institutions religieuses et de chapelles imbriquĂ©es. JĂ©rusalem est une invitation Ă rĂ©flĂ©chir Ă l'apport des religions aussi bien qu'Ă leurs limites. Oui, les religions peuvent aider les femmes et les hommes Ă s'Ă©lever des matĂ©rialitĂ©s... et en mĂȘme temps, lorsqu'elles sont observĂ©es de façon trop rigoriste, elles Ă©rigent des barriĂšres mentales et peuvent formater les esprits dans un sens contraire Ă la concorde. Les intĂ©gristes de tous bords, hermĂ©tiques au dialogue et aux concessions, ont des comportements qui peuvent conduire Ă l'expression de la violence. Au lieu de se focaliser sur ce qui nous divise, dâaucuns seraient mieux inspirĂ©s de relever les convergences entre les trois monothĂ©ismes. A cet Ă©gard, il faut soutenir les dĂ©marches syncrĂ©tiques et le dialogue inter-religieux.
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MĂDIATIONS INTERNATIONALES
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Alors que chacun tire vers soi un pan de sa tunique sainte au risque de la dĂ©chirer, JĂ©rusalem a besoin de mĂ©diateurs. A titre dâexemple, deux familles musulmanes sont les gardiennes sĂ©culaires du Saint-SĂ©pulcre afin dâĂ©viter les disputes entre communautĂ©s chrĂ©tiennes. La Jordanie administre quant Ă elle lâEsplanade des MosquĂ©es (depuis un accord tacite de 1924). Et une quarantaine de communautĂ©s religieuses et de congrĂ©gations sont placĂ©es sous la protection consulaire de la France.Â
La communautĂ© internationale a un rĂŽle Ă jouer. LâĂtat dâIsraĂ«l nâest pas outillĂ© pour rĂ©soudre seul cette Ă©quation dont il est lâune des variables. IsraĂ«l a Ă©videmment sa place Ă lâendroit mĂȘme oĂč le peuple hĂ©breux bĂątit son Temple monumental (dont le souvenir et les vestiges conservent une charge symbolique considĂ©rable dans le judaĂŻsme).
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Toutefois, une meilleure rĂ©partition des pouvoirs et des ressources avec les rĂ©sidents palestiniens est nĂ©cessaire dans lâoptique dâune rĂ©elle Ă©galitĂ© des chances. JĂ©rusalem est un endroit du monde dâune telle complexitĂ© quâil rĂ©siste Ă toute tentative de simplification. MatiĂšre Ă dĂ©courager certaines bonnes volontĂ©s.
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Pourtant, il est indispensable de poursuivre les efforts diplomatiques et les bons offices pour trouver la meilleure solution aux conflits territoriaux et symboliques et offrir Ă JĂ©rusalem le statut international quâelle mĂ©rite (statut quâelle nâa toujours pas : lire lâarticle du monde diplomatique sur ce sujet : www.monde-diplomatique.fr/1955/05/GARREAU/21419), conformĂ©ment Ă sa vocation universelle, afin dâen garantir le libre accĂšs Ă toutes et Ă tous. Car JĂ©rusalem nâappartient pas aux juifs. Elle nâappartient pas aux chrĂ©tiens. Elle nâappartient pas aux musulmans. JĂ©rusalem appartient Ă tous. DâoĂč la question fondamentale du journaliste Ăric Meyer : « un lieu Ă vocation universaliste, voire messianique, qui oblige donc Ă lâouverture, lâaccueil, le partage, peut-il ĂȘtre aussi un lieu de pouvoir politique ? ».
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UN BIEN COMMUN MONDIAL
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La citĂ© fortifiĂ©e doit ĂȘtre gĂ©rĂ©e comme un bien commun mondial, dans un esprit de coopĂ©ration. Elle doit ĂȘtre prĂ©servĂ©e de la confusion dangereuse entre les pouvoirs religieux et politiques. Une solution inclusive, Ă la fois internationale et locale, est attendue. Lâhistorien Vincent Lemire, auteur de JĂ©rusalem, histoire dâune ville-monde, suggĂšre notamment dâimaginer des arrondissements (JĂ©rusalem Est, Ouest...) dotĂ©s de fortes compĂ©tences au sein dâune municipalitĂ© mixte. Et puis, la ville est menacĂ©e sur le plan urbanistique. Alors que les quartiers historiques sont de plus en plus cernĂ©s par les cimetiĂšres et les quartiers dâimmeubles contemporains, il convient de prĂ©server lâhĂ©ritage, le patrimoine et lâauthenticitĂ© des lieux afin dâĂ©viter lâenlaidissement, lâuniformisation, lâartificialisation et, in fine, la perte de lâĂąme de la ville. Mais ce qui rend optimiste, malgrĂ© les pages sombres d'une histoire souvent conflictuelle, câest que s'Ă©laborent ici, jour aprĂšs jour, des stratĂ©gies de coexistence pacifique entre pratiquants des diffĂ©rents cultes. Un avenir de paix est donc possible.
Les 11, 12 et 13 novembre 2019, je participai au Forum de Paris sur la Paix qui mobilisa et rassembla des acteurs engagĂ©s autour de la paix, de la sĂ©curitĂ©, du dĂ©veloppement, de lâenvironnement, des nouvelles technologies, de lâĂ©conomie inclusive, de la culture et de lâĂ©ducation.
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Une trentaine de chefs d'Ătat et de gouvernement prirent part Ă des discussions ouvertes au public et Ă la presse. Plusieurs dirigeants d'organisations internationales dont l'OCDE et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) soulignĂšrent l'importance de l'Ă©galitĂ© des genres, mais aussi de la mĂ©diation et du rĂŽle des femmes pour la paix.
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De trÚs nombreuses initiatives pour réinventer le multilatéralisme en partenariat avec les ONG, les fondations, les entreprises responsables et les porteurs de projets citoyens y furent présentées, débattues et financées...
Du 5 octobre 2019 au 1er mars 2020, la Fondation Bodmer, situĂ©e Ă GenĂšve, proposa une exposition exceptionnelle organisĂ©e en partenariat avec lâOrganisation des Nations Unies (ONU) et le ComitĂ© International de la Croix-Rouge (CICR). ConsacrĂ©e aux rĂ©alitĂ©s intemporelles de la guerre et de la paix, cette exposition pluridisciplinaire mĂȘlant littĂ©rature, beaux-arts, anthropologie, philosophie, psychanalyse, droit et politique Ă©tait structurĂ©e en trois parties :
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1. la genĂšse des guerres ;
2. Le temps de la destruction ;
3. Le pari de la paix.
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L'exposition rassembla des items provenant de la . A travers des Ćuvres littĂ©raires, des affiches de propagande, des photographies, des peintures, des gravures et des documents dâarchives, l'exposition Guerre et Paix apporta un Ă©clairage sur le dialogue immĂ©morial entre la nature guerriĂšre de lâhomme et son profond dĂ©sir de paix. A l'occasion de cette exposition, certaines raretĂ©s furent exposĂ©es : un manuscrit du roman "Guerre et Paix" de LĂ©on TolstoĂŻ fut prĂ©sentĂ© pour la premiĂšre fois hors de Russie.
Fournir des clefs de lecture internationales, dĂ©crypter les rivalitĂ©s de pouvoir sur les territoires et aider les futurs communicants Ă y voir plus clair dans le brouillard d'une information souvent manipulĂ©e, telle est la mission que m'a confiĂ©e l'EFAP - Ăcole des nouveaux mĂ©tiers de la communication - en 2018, en tant que professeur invitĂ© de gĂ©opolitique au trimestre d'automne-hiver 2018 (octobre Ă dĂ©cembre), en complĂ©ment de ses autres activitĂ©s.
A l'invitation de l'ambassadeur Ferry de Kerckhove, j'intervins à la conférence internationale Francophonie, prévention des conflits et sécurité humaine à Ottawa, les 9, 10 et 11 mai 2018.
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Je conduisis un entretien, en séance pléniÚre de clÎture, avec M. Hervé Ladsous, ancien Secrétaire général adjoint de l'ONU et conseiller spécial de la Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean.
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Cette confĂ©rence eut pour objectif de tracer une feuille de route pour la paix, douze ans aprĂšs l'adoption par les chefs dâĂtats de la Francophonie, de la dĂ©claration de Saint-Boniface.
Le 22 fĂ©vrier 2018, je fus invitĂ© Ă tĂ©moigner Ă la quatriĂšme Ă©dition des Jeudis de la RĂ©ussite de Sciences Po Aix consacrĂ©e aux « mĂ©tiers de la dĂ©fense et la sĂ©curitĂ© internationale », aux cĂŽtĂ© de Laurent Borzillo, dirigeant de la sociĂ©tĂ© Dialogue de SĂ©curitĂ© Franco-Allemand, SLT ClĂ©mentine de lâĂcole de lâair et Mathilde Delepaut, responsable commerciale export au sein du groupe Safran.
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Ces rendez-vous thĂ©matiques qui rĂ©unissent Ă©tudiants et diplĂŽmĂ©s permettent aux Ă©tudiants dâĂ©changer avec leurs aĂźnĂ©s pour construire leur projet professionnel, Ă©tendre leur rĂ©seau mais aussi prendre conscience de lâampleur des dĂ©bouchĂ©s possibles de leur formation pluridisciplinaire.
Titulaire des masters II Géostratégie, Défense et politiques de sécurité de Sciences Po Aix et Diplomatie et négociations stratégiques de Paris-Saclay, j'obtins le grade de maßtre en administration publique de l'Université du Québec (ENAP). J'ai travaillé au sein de structures policito-militaires, à la Représentation permanente de la France auprÚs de l'Union européenne, au Centre de doctrine d'emploi des forces et la Délégation aux affaires stratégiques. J'ai également suivi plusieurs séminaires à l'Institut des Hautes études de Défense nationale (IHEDN).
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Chercheur associé à l'Institut Prospective et Sécurité en Europe, j'interviens au sein de différentes institutions d'enseignement supérieur ainsi que dans les médias pour livrer son analyse en matiÚre de diplomatie, de géopolitique, de coopération internationale, d'affaires européennes, francophones et stratégiques.
Je présentai notamment l'Institut Prospective et Sécurité en Europe, un laboratoire d'idées, un centre de réflexion auquel je suis rattaché en tant qu'expert associé depuis 2014 et en tant que chercheur associé depuis 2016. Par ce biais, je participe réguliÚrement à des colloques, interviens dans les médias et contribue à des publications.
Les dĂ©lĂ©gations de la CorĂ©e du Nord et de la CorĂ©e du Sud se rencontrent mardi 9 janvier 2018 Ă Panmunjom, un village transfrontalier figĂ© dans le temps, situĂ© au cĆur de la « Zone dĂ©militarisĂ©e » longeant le 38e parallĂšle. Une telle rencontre entre les deux voisins corĂ©ens nâavait pas eu lieu depuis dĂ©cembre 2015. La « Zone dĂ©militarisĂ©e » (« DeMilitarized Zone ») entre les deux CorĂ©es matĂ©rialise physiquement la partition de la pĂ©ninsule corĂ©enne depuis 65 ans. Cette cicatrice, longue de 249,4 kilomĂštres, symbolise un monde figĂ©, celui de la Guerre froide, qui se poursuit en Asie et dont les secousses font encore trembler le monde. Dans le village de Panmunjom, situĂ© au cĆur de la Zone dĂ©militarisĂ©e, les dĂ©lĂ©gations des deux CorĂ©es se rĂ©unissent ce 9 janvier, par la grĂące de lâesprit olympique.
Lâentreprise Odebrecht a mis en place un vaste systĂšme de corruption dont les ramifications sâĂ©tendent Ă plusieurs pays latino-amĂ©ricains. Le gĂ©ant brĂ©silien du bĂątiment et des travaux publics Ă©tait autrefois le symbole de lâascension Ă©conomique du BrĂ©sil, avec des rĂ©alisations phares tels lâaĂ©roport Simon Bolivar Ă Caracas, lâautoroute Grand Parkway au Texas ou encore la rĂ©novation du stade Maracana Ă Rio. Pour dĂ©crocher de gros contrats, cette multinationale a gangrenĂ© plusieurs Ă©conomies dâAmĂ©rique latine. Lâaffaire a Ă©clatĂ© en juin 2015, lorsque Marcelo Odebrecht, le PDG de lâentreprise familiale, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans le cadre de lâopĂ©ration « Lavage-express ». Cette gigantesque enquĂȘte contre la corruption a rĂ©vĂ©lĂ© un systĂšme de versement de dessous-de-table pour lâaccaparement de marchĂ©s publics.
En dĂ©cembre 2017, une dizaine de synagogues situĂ©es Ă MontrĂ©al, Ă Toronto, Ă Kingston, Ă Hamilton et Ă Edmonton ont Ă©tĂ© la cible dâune lettre sur laquelle on peut lire « Jewry must perish » (« La communautĂ© juive doit pĂ©rir »). Y figurent une croix gammĂ©e et une Ă©toile de David ensanglantĂ©e qui rappellent les codes de la propagande nazie. Le directeur de la synagogue Beth Ora a encouragĂ© les membres de la communautĂ© à « essayer de mettre lâĂ©vĂ©nement en perspective ». Ce fait est malheureusement rĂ©vĂ©lateur dâun phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ© plus largeâ: celui de lâinquiĂ©tante montĂ©e des extrĂ©mismes au sein dâune sociĂ©tĂ© canadienne globalement pacifique et tolĂ©rante. Il doit nous alerter collectivement sur la nĂ©cessitĂ© de promouvoir encore et toujours la libertĂ© de religion.
Sur le papier, les championnats mondiaux dâĂ©checs rapides qui se dĂ©roulent jusquâau 30 dĂ©cembre Ă Riyad, capitale de lâArabie saoudite, avaient tout pour ĂȘtre un signe de plus de « lâouverture sur le monde » du pays. Afin que ce « tournoi Salmane » ait lieu, lâĂtat saoudien avait mĂȘme fait fi des rĂ©serves des plus hautes autoritĂ©s religieuses du pays, qui considĂšrent les Ă©checs comme un « genre dâamusement interdit, car il dĂ©tourne les gens dâAllah », et « une forme de jeu (dâargent) et une perte de temps ».Mais aprĂšs avoir autorisĂ© derniĂšrement les femmes saoudiennes Ă conduire, et annoncĂ© la prochaine ouverture de salles de cinĂ©ma, jusque-lĂ interdites, dans le pays, le prince hĂ©ritier Mohammed Ben-Salmane avait tout juste. Mais pour lâheure, cette communication est⊠un Ă©chec.
En 2017, soixante-cinq journalistes ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans le mondeâ ; vingt-six ont perdu la vie dans lâexercice pĂ©rilleux de leur fonction, tandis que trente neuf autres ont Ă©tĂ© assassinĂ©s, Ă lâexemple de Daphne Caruana Galizia, la journaliste maltaise de 53 ans en pointe sur les questions de corruption. Reporters sans frontiĂšres (RSF) dĂ©taille dans son rapport annuel le profil des journalistes qui exposent leur vie en zones dangereuses, ainsi que les mesures Ă prendre pour mieux les protĂ©ger. Plus dâefforts sont requis de la part des Ătats et des organisations internationales pour garantir la protection des journalistes, lâexfiltration de ceux menacĂ©s de mort, afin que vive la libertĂ© dâinformation, en mĂȘme temps que ses principaux artisans.
Lâassassinat de lâex-premiĂšre ministre, revendiquĂ© par Al-Qaida, a marquĂ© lâhistoire du Pakistan. Celle qui fut la premiĂšre et lâunique femme Ă occuper la fonction de premier ministre au Pakistan, (1988-1990 et 1993-1996) Ă©tait une figure du fĂ©minisme et de la modernitĂ©. Cette aristocrate, diplĂŽmĂ©e dâOxford et Harvard, cheffe du parti pakistanais du peuple (Pakistan Peoples Party, PPP), crĂ©Ă© par son pĂšre Zulfikar Al Butto, Ă©tait loin de faire lâunanimitĂ© au Pakistan. LouĂ©e comme martyre de la dĂ©mocratie par les uns, rejetĂ©e comme riche hĂ©ritiĂšre dâun pouvoir fĂ©odal par les autres, dĂ©stabilisĂ©e par des accusations de corruption, cette femme politique importante reste controversĂ©e dix ans aprĂšs sa mort. Reste que sa carriĂšre et son legs politique ont influencĂ© un grand nombre dâactivistes au Pakistan, comme la jeune Malala Yousafzai, rĂ©compensĂ©e par le prix Nobel de la paix.
Contribution Ă l'ouvrage collectif Les lois de la guerre paru en janvier 2016 par l'Ă©criture du chapitre intitulĂ© L'intĂ©rĂȘt de la prospective pour la prĂ©vention des conflits.
Contribution Ă l'ouvrage collectif Les Secrets du droit paru en 2014 par l'Ă©criture du chapitre Le Secret du Roi qui Ă©tait l'un des premiers services de renseignement modernes, Ă l'Ă©poque de Louis XV.
A l'invitation du professeur Camille Ădouard, je donnai en avril 2015 un sĂ©minaire de gĂ©opolitique au Centre d'Ă©tudes diplomatiques et internationales d'HaĂŻti. Ce condensĂ© de 25 heures de cours prĂ©senta la synthĂšse de ses travaux en matiĂšre de gĂ©opolitique, de prospective, de prĂ©vention des conflits, de rĂ©silience et d'Ă©conomie coopĂ©rative.
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Ce séminaire fut aussi l'occasion de se pencher sur la place d'Haïti dans la Francophonie et les relations internationales ; d'aborder les défis de la gouvernance (locale et mondiale), de l'anticipation et de la prévention des conflits, mais aussi des aspects positifs et négatifs de la gestion de crises et des priorités internationales au XXIe siÚcle.
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Les HaĂŻtiens ont un sens remarquable de l'hospitalitĂ© et j'ai pu constater que la nouvelle gĂ©nĂ©ration, plurilingue et bien formĂ©e, dispose de nombreux atouts pour faire rĂ©ussir le pays. L'intĂ©gration d'HaĂŻti Ă un grand marchĂ© Ă©quitable francophone permettrait de valoriser ses productions et ses Ćuvres artistiques.
Parce qu'on l'accusait de dissimuler les abus, de servir l'arbitraire, de diviser les hommes entre initiés et profanes, le secret a été condamné comme contraire au pacte démocratique. Pourtant, c'est aussi au nom de la liberté que, face à une transparence érigée en dogme totalitaire, certains revendiquent l'éloge du secret.
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L'Université Paris Sud organisa du 5 au 9 avril 2013 son festival Ciné-Droit sur le thÚme du secret et me demanda une communication sur le Secret du roi dans le cadre du colloque Les Secrets du droit .
Qu'Ă©tait-ce que le Secret du roi ?
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Un service de renseignement et un canal diplomatique parallĂšle utilisĂ© par Louis XV pour influer sur la politique europĂ©enne, notamment dans le cadre de la succession du trĂŽne de Pologne, d'un rapprochement avec la Russie et d'une tentative d'invasion de la Grande Bretagne. Cet organe se rĂ©vĂ©la d'une efficacitĂ© toute relative mais son existence mĂȘme dĂ©mentit la thĂšse de l'absolutisme royal, y compris dans le domaine rĂ©servĂ© de la politique Ă©trangĂšre.
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