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La Francophonie parlementaire

L’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) fut instaurée en 1967 sous le nom d’Association internationale des parlementaires de langue française. Elle réunit aujourd’hui des délégations de parlementaires issus de plus de 90 parlements ou organisations parlementaires associées à travers le monde.

 

Cette assemblée des cinq continents qu’Abdou Diouf qualifia de « vigie de la démocratie au sein du monde francophone » trouve sa cohésion autour de la colonne vertébrale du français. Ainsi que l’a déclaré Bruno Bourg-Broc, ancien président délégué de la section française de l’APF, « rassemblant à l’origine des parlementaires amoureux de la langue française […], elle s’est muée peu à peu en une instance militant en faveur du respect des droits de l’homme dans les pays de la francophonie et pour une juste mise en pratique de la démocratie parlementaire ».


Colloque de l'APF : Faisons entendre les voix de la francophonie engagée, Paris, 30 mars 2022


École d'automne sur les Parlements, Luxembourg, 23 et 24 septembre 2021

La chaire de recherche en études parlementaires de l’Université du Luxembourg organisa une École d'automne consacrée au thème les Parlements aux prises avec la Souveraineté et la Subsidiarité, les 23 et 24 septembre 2021.

 

À l'initiative du Professeur Philippe Poirier, avec l'aide de celles et de ceux qui prirent part à ce riche moment de partage - dont Stéphane Garon & Laura Gil Besada -, cette école d'automne rassembla parlementaires, universitaires, administrateurs et doctorants aux regards complémentaires autour d'un enjeu intéressant directement nos démocraties et organisations fédérales.


Au sein de la Chambre des Députés du Luxembourg, en duplex avec les États-Unis et le Québec, cette école d'automne permit à l'Assemblée parlementaire de la Francophonie de renforcer son action interparlementaire pourvoyeuse de bonnes pratiques, à travers la double participation de son secrétaire général parlementaire Jacques Krabal et de son secrétaire général administratif Emmanuel Maury, mais aussi de Mireille Eza (à distance), de Jean Baptiste Leguen et de Fatmir Leci. À noter également la participation de Sophie Lamouroux de la Chaire Eugène Pierre en études du droit des assemblées parlementaires et locales d'Aix-Marseille Université et de Chantal Delsol de l'Institut de France. « Ce fut un beau moment de réflexion collective au cœur du Grand Duché ! », déclara Benjamin Boutin, qui compta parmi les participants.

Débat du Réseau des jeunes parlementaires de l'APF, juin 2020

Le 24 juin 2020, les membres du bureau du Réseau des jeunes parlementaires de l'APF ont organisé un débat sur le thème du sentiment d'appartenance à la francophonie et à la langue française par le biais de l'innovation et du numérique. Les participants furent Amanda Simard, députée de l'Ontario, présidente du Réseau des jeunes parlementaires, Margaux de Ré, députée du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Veylma Falaeo, membre du Congrès de la Nouvelle-Calédonie, Kristina Michaud, députée de la Chambre des communes du Canada et Patrick Muyaya, député de la République démocratique du Congo. Le débat fut animé par Benjamin Boutin et Fatmir Leci.


Table-ronde de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie, Villers-Cotterêts, 19 mars 2018

A l’initiative du député Jacques Krabal, secrétaire général parlementaire de l’Assemblée parlementaire de la francophonie, une conférence sur la francophonie fut organisée le lundi 19 mars à Villers-Cotterêts en présence de François de Rugy, président de l’Assemblée nationale française, de Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Europe et des affaires étrangères et de nombreux ambassadeurs francophones.

 

Benjamin Boutin fut invité à s'exprimer dans le cadre d'une table-ronde animée par la journaliste Demet Korkmaz, aux côtés de Marianne Beseme, secrétaire générale de l'OFQJ, de Marie-Béatrice Levaux, conseillère au CESE et de Loïc Depecker, délégué à la langue française et aux langues de France. Des Cotteréziens de tous âges étaient présents. La délégation visita ensuite le Château de Villers-Cotterêts, à la veille des déclarations du Président de la République Emmanuel Macron sur l’avenir de cet édifice patrimonial.


Les participants estimèrent que l’identité francophone se forgeait par les différentes mobilités, géographiques et numériques, et qu’il n’était pas toujours évident de prendre conscience de cette identité. L’initiative du Président de la République rencontra donc un écho particulier chez les Français attachés à la francophonie, comme auprès des francophones du monde entier. La demande de français demeure forte, grâce aux valeurs portées par la communauté francophone et les opportunités qu'engendrent la francophonie.

Colloque sur la diplomatie parlementaire francophone, Québec, 1er mars 2017

Le 1er mars 2017, à l'Hôtel du Parlement du Québec, un colloque intitulé Les parlements dans l'environnement international fut organisé par la chaire de recherche sur la démocratie et les institutions parlementaires.

 

En effet, les parlements entretiennent des relations interparlementaires bilatérales et multilatérales. La diplomatie parlementaire est une réalité certes moins médiatisée que la diplomatie gouvernementale mais dont l'utilité n'est pour autant pas négligeable. « J'ai pu m'en apercevoir lorsque j'ai mené une étude sur l'action diplomatique de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, en 2013 », témoigna Benjamin Boutin à Québec.

 

A l'occasion du colloque du 1er mars, un panel fut consacré aux cinquante ans de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Juliette Champagne retraça l'histoire de la contribution du parlement québécois à cette organisation. Louise Harel, qui fut l'unique présidente féminine de l'APF, expliqua comment une volonté politique forte avait permis la création du Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie. Elle évoqua également les sanctions que les parlements pouvaient encourir s'ils sortaient de l’État de droit. Selon elle, l'un des chantiers sur lesquels devrait travailler l'APF était la lutte contre l'évasion fiscale. Clément Duhaime, pour sa part, brossa les relations entre l'APF et l'OIF, fondées sur un principe d'exigence et de gestion des résultats. Cette exigence imposait parfois de prendre des décisions difficiles comme la suspension d'un membre de la famille.

L'APF joue un rôle discret mais important pour la consolidation de la démocratie. Elle a participé à des centaines de programmes de coopération, de missions électorales, de sortie de crise et de renforcement des compétences parlementaires.

 

Selon Clément Duhaime, seule la convergence des contenus et des institutions francophones peut permettre à la Francophonie d'être plus visible et plus influente.


Remise d'un avis à Jacques Chagnon, président de l'APF et de l'Assemblée nationale du Québec, 2016

Jacques Chagnon, député de Westmount Saint-Louis, président de l'Assemblée nationale du Québec, s'est vu remettre un avis écrit sur le plan de la présidence de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie par Benjamin Boutin en 2016, en prévision de son mandat de président pour la période 2017-2019.

 

La réflexion préliminaire portait principalement sur le rôle des parlementaires pour la mise en œuvre de la stratégie numérique de la Francophonie. Sans entrer dans le détail de l'avis, Benjamin Boutin préconisa un certain nombre d'axes stratégiques (cyber-démocratie, cyber-sécurité, contenus francophones...) et formula des propositions opérationnelles et suggéra des partenariats potentiels.

 

« J'ai suggéré par exemple que l'APF s'engage en faveur d'une Charte de l’Internet démocratique et lance une Initiative parlementaire francophone pour la régulation de l'Internet qui puisse être portée devant les instances internationales compétentes », rapporta Benjamin Boutin.