Le Jura


La fête de l'indépendance du Jura

Entrevue pour le Quotidien Jurassien, 23 juin 2022

⚪🔴 Le 23 juin marque la Fête de l'indépendance du Jura. A cette occasion, en 2022, Benjamin Boutin accorda une entrevue au « Quotidien Jurassien » autour de la francophonie, notre héritage commun.

Entrevue pour le Jura libre, 17 juin 2022

LA FĂŠTE DU PEUPLE JURASSIEN

Château de Delémont, Jura Suisse, 10-11 septembre 2021

🔴 Les 10 et 11 septembre 2021, Benjamin Boutin a vécu des moments inoubliables aux côtés des acteurs engagés du Jura et de la Francophonie. Une fête populaire électrisée par le OUI de Moûtiers à son entrée dans le canton du Jura. Une célébration, également, du centenaire de la naissance de Roland Béguelin, en présence de sa dernière épouse Denise, de sa fille et de ses petits-enfants.

 

🌹 Les Jurassiennes et les Jurassiens ont la francophonie à cœur et arborent fièrement, aux côtés de leur propre drapeau, ceux du Québec, de l'Acadie, de la France, de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du Val d'Aoste.

 

🎯 « Ce fut un honneur d'avoir pu m'adresser directement aux Jurassiennes et les Jurassiens avec le cœur, sans notes, à la tribune du Repas républicain le 11 septembre, en présence des responsables du mouvement, ministres et militants. Ce furent de belles rencontres et des moments forts de fraternité qui se prolongeront... », a déclaré Benjamin Boutin.


Grands personnages de l’histoire jurassienne

Roland BĂ©guelin

Pour honorer la mémoire de ce fondateur de la République & Canton du Jura mais aussi de ce grand militant de la Francophonie, Benjamin Boutin participa à une soirée en l'hommage du grand homme à Delémont. « Roland Béguelin aurait eu 100 ans aujourd'hui. À cette occasion, j'ai témoigné dans le Quotidien jurassien et salué sa famille. Son action doit continuer d'inspirer le présent. », écrit-il. Ce à quoi Pierre-André Wiltzer, ancien Ministre français de la Coopération, répondit : « Je garde un fidèle souvenir de Roland Béguelin, valeureux combattant de la Francophonie, avec qui j’ai eu le plaisir de travailler longtemps et activement au sein de l’AIPLF, devenue l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie. ». La Francophonie est affaire de transmission intergénérationnelle !


Valentine Annette Friedli

En 1963, Valentine Friedli participa à la fondation de l'Association féminine pour la défense du Jura. Elle fut très active, n'hésitant pas à manifester devant le Parlement européen de Strasbourg pour attirer l'attention sur le sort du Jura et requérir un vote d’autodétermination.

 

En 1970, elle rejoignit le comité directeur du Rassemblement jurassien. En 1976, seule femme élue à l'Assemblée constituante jurassienne, elle parvint à inscrire l'égalité femme-homme dans la Constitution jurassienne et promut la création du Bureau de la condition féminine. En 1979, elle devint députée au Parlement présidé par Roland Béguelin.


Auguste Viatte

Auguste Viatte, né à Porrentruy en 1901, fut l’un des plus grands spécialistes de la littérature et de la culture de langue française. Cet érudit fit le tour du monde, enseigna à New-York et à Québec, visita la Louisiane et fonda l’association France-Haïti.

 

Créateur du prix France-Canada, président de l’association Culture française, il fut un ardent promoteur de la francophonie à l’échelle internationale. Il eut à son actif de nombreuses publications.

 

En 1969, le professeur Viatte publia chez Larousse un essai remarqué sur la francophonie (Viatte A., La francophonie, Paris, Larousse, 1969, 205 p.) par lequel il chercha à expliquer la profondeur historique et culturelle du fait francophone à travers le monde ; un véritable panorama géographique, sociologique et psychologique des peuples parlant français, selon l’universitaire Claude Hauser.

 

Il fut aussi le co-auteur d’un Dictionnaire général de la francophonie, paru en 1986 et il publia, en 1954, l’Histoire littéraire de l’Amérique française. Il avait en effet noué des liens très étroits avec le Canada...


Un riche patrimoine jurassien

Saint-Ursanne, cité médiévale, artistique et spirituelle

N'est-il pas curieux qu'un ermite fonde un village ? Saint-Ursanne fonda la cité éponyme, au bord du Doubs, au VIIe siècle. La légende dit qu'il domestiqua un ours. En 2020, à l'occasion du 1400e anniversaire de sa mort, l'artiste coréen Kim En Joong réalisa 140 tableaux (un par décennie) qu'il exposa dans le cloître gothique de Saint-Ursanne en 2021.

 

L'artiste - qui est également père dominicain - « se consacre à dévoiler l'invisible avec comme seuls outils l'harmonie des couleurs et la justesse du geste », selon Armelle Cuenat, commissaire de cette exposition (par laquelle Kim En Joong souhaita également rendre hommage à Alfred Manessier (1911-1993), artiste français du vitrail sacré non-figuratif).

 

Saint-Ursanne conserve un patrimoine bâti exceptionnel, dont une collégiale et son cloître du 12e et 13e siècles. Sur ses hauteurs, par un escalier de quelques 190 marches, on accède à un Ermitage par une porte de style Renaissance tardive, à côté de la grotte où Saint-Ursanne aurait vécu.

Le Musée jurassien d'art et d'histoire de Delémont

Le Musée jurassien d’art et d’histoire (MJAH) de Delémont est le gardien de la mémoire des régions du Jura qui formèrent la Principauté épiscopale de Bâle. Fondé en 1909 par l'abbé Arthur Daucourt, passionné d'histoire et fortement imprégné de la culture de son pays, le musée est un endroit plein de cachet au cœur de la vieille ville de Delémont.

 

Assis sur le rempart de la vieille ville, ses édifices font partie d’un ensemble architectural des XVIIIe et XIXe siècles. Il compte vingt-et-une salles d’exposition permanente qui présentent l’histoire jurassienne, sous ses aspects culturels, sociaux, politiques et économiques. Dans ses collections se trouve en particulier la Crosse dite de Saint Germain, la plus ancienne crosse décorée au monde (7e s.).

 

Lieu d’échange et de réflexion, classé comme bien culturel d'importance nationale, il participe activement à la vie sociale et culturelle de la République et Canton du Jura, en lien avec des acteurs culturels du Jura bernois et de Bienne.


Le château et l'hôtel-Dieu de Porrentruy

Perché sur le premier contrefort de la colline du Fahy, le château surplombe toute la vieille ville de Porrentruy. Résidence des Princes-Evêques de Bâle de 1524 à 1792, il demeure un symbole de pouvoir puisqu’il abrite le siège de la justice dans la République et Canton du Jura.

 

En contrebas, le Musée de Porrentruy, héritier de la collection du professeur Gustave Amweg (1874-1944), montre les mille facettes du patrimoine jurassien : tableaux, estampes, fonds photographiques, objets de culte de la communauté juive de Porrentruy, affiches anciennes, etc. Dans les années 1960, le musée déménagea de la villa Merguin à l'Hôtel-Dieu, hôpital bourgeois désaffecté en 1956. Un superbe édifice qui comprend une pharmacie du XIXe siècle parfaitement conservée.

L'Ă©glise baroque et le jardin botanique de Porrentruy

L’ancienne église des Jésuites de Porrentruy, dédiée à l’Assomption de la Vierge, était aussi l’église de la cour épiscopale, aujourd'hui intégrée au Lycée cantonal. L'église, ornée d'importants stucs du premier baroque, offre un exemple typique des traditions architecturales de l'ordre.

 

Bâtiment de style gothique tardif par Nicolas Frick, d'Ulm, de 1597 à 1604, elle fut transformée, après la Guerre de Trente Ans, dans un esprit baroque de 1678 à 1680, sous le prince-évêque Jean-Conrad de Roggenbach. Grâce à l'action d'une association locale, elle abrite depuis 1984 de splendides Orgues, par Jürgen Ahrend. L'organiste Paul Fluckiger en fit la démonstration à Benjamin Boutin et à la famille Lachat.

 

Jouxtant cette église remarquable, le jardin botanique séculaire présente une magnifique collection vivante de cactus, de plantes carnivores, d'espèces végétales typiques de la région, de 80 variétés de roses et de 180 types d'iris, dont la floraison au printemps se révèle d'une extraordinaire beauté !

Les Ă©tangs de Bonfol, un coin de paradis

Pour les amateurs de forêts et d'étangs, appréciant la variété de la faune et de la flore, le calme et les balades, les étangs de Bonfol sont un lieu tout trouvé pour se détendre en marchant... En mai 2022, Benjamin Boutin eut la chance d'y faire une escapade en compagnie de ses amis Denise Béguelin et Joël Lachat.

 

Trois sentiers thématiques dévoilent de beaux panoramas. Tout près de ce site naturel jurassien, à Vendlincourt, se trouve une scierie qui fournira du bois pour la restauration de la basilique Notre-Dame de Paris. Unique société non-française retenue, l'entreprise jurassienne est fière de participer à cette aventure hors-norme. « Un beau symbole des biens étroits et fraternels qui unissent le Jura et la France ! », selon Benjamin Boutin.

« Du lac de Bienne aux portes de la France »

Du lac de Bienne aux portes de la France

L'espoir mûrit dans l'ombre des cités

 

La Nouvelle Rauracienne, hymne officiel du Jura, rappelle que l'entité culturelle jurassienne est plus vaste que les frontières de l'actuel canton. Gros plan sur Bienne et le château du Morimont. 

Bienne, ville bilingue et capitale horlogère

Bienne se trouve au pied du flanc sud de la chaîne du Jura et se situe à la frontière culturelle et linguistique entre la Suisse alémanique et romande. Dixième ville plus importante de Suisse, Bienne, au sein du canton de Berne, est officiellement bilingue : 43,1 % de la population parle français et 56,9 % l'allemand. L'horlogerie et ses sous-traitants jouent un rôle prépondérant dans le développement de la ville. Le groupe Swatch a notamment son siège à Bienne et la Manufactures des Montres Rolex y abrite ses bâtiments de production.

Le château du Morimont, haut lieu de l'histoire jurassienne

Au Moyen-Âge, ce château contrôlait la haute vallée de la Largue, l’un des axes de communication avec la Suisse. Il donna son nom aux Morimont, vassaux des comptes de Ferrette puis des Habsbourg. Fait important, en 1826, un groupe de patriotes jurassiens y fit le serment solennel de libérer leur pays du joug bernois. Il fallut attendre 1978 pour que leur vœu se réalise...

Largement détruit pendant la guerre de Trente Ans, ce château, situé en Alsace, vit ses ruines stabilisées au XIXe siècle. Benjamin Boutin le visita en mai 2022 avec son ami Yvann Gigon, jeune Jurassien engagé et passionné d'histoire.