Ce drapeau vert et blanc a été hissé pour la première fois il y a 50 ans, le 25 septembre 1975, sur le site de l'université de Sudbury. Il symbolise l'héritage, la solidarité et la vitalité de femmes et d'hommes qui perpétuent leur langue et leur culture, qui les transmettent aux prochaines générations et qui accueillent de nouveaux arrivants francophones avec hospitalité ! Connectés à la Francophonie canadienne et internationale, ils et elles sont certes en situation minoritaire en Ontario mais représentent la plus grande communauté francophone au Canada hors Québec. Ce drapeau vert et blanc suscite l'engagement et la fierté. Je souhaite aux Franco-Ontariennes et aux Franco-Ontariens de le lever avec la même ferveur et le même esprit fédérateur chaque année, tous les 25 septembre, et pour les siècles à venir ! Vous êtes. Vous serez.
Le Manitoba compte soumettre une demande pour rejoindre les rangs de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à l’occasion du prochain Sommet de la Francophonie, qui aura lieu en 2026 au Cambodge. La province marche sur les traces de la Nouvelle-Écosse et de l'Ontario, membres observateurs depuis respectivement 2024 et 2016. A la demande de Radio-Canada, je donne mon avis sur cette procédure, sur les gains de l'adhésion et la manière pour le Manitoba de contribuer à orienter certaines actions internationales vers la Francophonie des Amériques.
Les francophones sont majoritaires au Québec, minoritaires dans les autres provinces. Hors Québec, le Canada compte 2,6 millions de locuteurs du français. Le Nouveau-Brunswick est la seule province à avoir le statut officiel bilingue. Les francophones y représentent un tiers de la population. A l'extérieur du Québec, la proportion de francophones était de 6,1 % en 1971. Aujourd’hui, elle est environ de 4 %. Près de la moitié des enfants dont un des parents au moins est de langue maternelle française se sont vus transmettre seulement l'anglais comme langue maternelle…
La pérennité du français au Canada passe par des réseaux, des politiques publiques, des initiatives citoyennes, par une immigration choisie et instruite en français. De nombreux Canadiens se battent pour garder leur langue, la transmettre à leurs enfants, et la conserver vivante dans l'espace public, en contexte minoritaire. Ils ont compris que plus ils réussiront à développer des espaces de vie en français comme des centres communautaires, parascolaires, des espace culturel pour les jeunes, des hôpitaux, des garderies, des théâtres, plus ils pourront s’assurer que le réseautage se fasse en français.
En Ontario, par exemple, les écoles jouent un rôle clé dans la transmission culturelle et la valorisation de la francophonie. Dans plusieurs régions, l’école est le lieu par excellence où la communauté se rassemble. Il faut également assurer un service médiatique et d’information en français (une des demandes récurrentes de l’Assemblée des francophones de l’Ontario). Dans les différentes régions du pays, des alliances institutionnelles comme celle du Manitoba et du Québec, et la création du Réseau des Villes francophones et francophiles sont importantes, de même que les initiatives de la société civile.
Quelques organismes importants de la Francophonie canadienne :
- Fédération de la jeunesse canadienne française
- Fédération culturelle canadienne française
- Assemblée de la Francophonie de l'Ontario
- Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada
- TFO, Télévision francophone de l'Ontario, etc.
Les francophones et francophiles sont souvent à la recherche d’expériences de mobilité et de rencontre.
Dans cet esprit, le Centre de la francophonie des Amériques, dont le siège est à Québec, a pour mission de favoriser les échanges, les partenariats et le développement de réseaux francophones.
Il soutient des projets structurants liés aux enjeux de société et diffuse de l’information liée à la francophonie. Son rôle est à mon avis indispensable pour l’avenir de la francophonie dans les Amériques.
D'après Statistiques Canada (2011), près de 10 millions de Canadiens, soit près 1 Canadien sur 3 sait parler en français. Néanmoins, seuls 37 à 47 % des francophones déclarent utiliser uniquement le français dans leur vie quotidienne.
Images : à gauche avec le PDG du Centre de la Francophonie des Amériques (2011-2019), M. Denis Desgagné.
A droite avec la Présidente-directrice-générale du CFA (depuis 2019), Mme Johanne Whittom et Joanie Dionne Rhéaume, équipière de Francophonie sans frontières au Québec.