Le système des Nations Unies est composé des principaux organes de l’ONU ainsi que des nombreux programmes, fonds et institutions spécialisées, chacun disposant de sa propre politique, son propre budget et ses propres membres. Les programmes et les fonds, tels que le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) ou le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), souvent financés par des contributions volontaires, s'ajoutent aux institutions spécialisées, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Banque mondiale, financées à la fois par des contributions volontaires et par des contributions imposées.
En octobre 2015, j'ai organisé et supervisé une mission d'étude à New-York focalisée sur le maintien de la paix, le multilatéralisme, la diversité linguistique et culturelle, ainsi que la sécurité alimentaire. Encadrant un groupe de plus de 50 administrateurs publics (analystes et gestionnaires), candidats à la maîtrise et au doctorat de l’École nationale d'administration publique avec Serge Malaison, nous fûmes reçus à l'Organisation des Nations unies (ONU), à la Mission permanente du Canada auprès des Nations-Unies, à la Délégation générale du Québec à New-York, au bureau du Programme alimentaire mondial ainsi qu'à la Représentation permanente de l'Organisation internationale de la Francophonie auprès des Nations Unies. Nous eûmes la chance d'être accompagnés dans cette mission par l'ancien ministre d’État québécois Rémy Trudel et par la directrice du Groupe d'étude, de recherche et de formation internationales (GERFI) et ancienne cheffe du protocole de l'Assemblée nationale du Québec, Juliette Champagne.
L'ONU dispose de son deuxième plus important siège à Genève qui compte 28 organisations internationales (telle l'Organisation mondiale de la Santé), 121 ONG, 166 représentations diplomatiques, ce qui représente 30 000 emplois. Tout à la fois idéalistes et pragmatismes, les Genevois (de naissance ou d'adoption) ont assurément un rôle majeur à jouer pour moderniser et rendre plus juste et efficace un multilatéralisme bousculé mais indispensable à la résolution des enjeux humanitaires, migratoires, climatiques, commerciaux, sanitaires... Cette capitale européenne est bien plus qu'une place financière, chocolatière et horlogère ! Elle offre à ses habitants un cadre de vie équilibré entre lac et montagnes. Sur un plan plus personnel, je suis particulièrement attaché à la Suisse francophone. Un conseil lecture? GENÈVE, Histoire d'une vocation internationale de Joëlle Kuntz (49 pages, en libre accès sur Internet). Cet ouvrage synthétique retrace les grandes étapes de la vocation internationale de Genève, de la Réforme (1536) à l'Organisation des Nations Unies (1946), en passant par la fondation de la Croix-Rouge (1863) et de la Société des Nations (1920).
Je visitai en août 2018 le siège viennois de l'ONU qui abrite notamment l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Cette agence indépendante établie en 1957 agit dans trois sphères complémentaires : le développement des usages civils et pacifiques des technologies nucléaires ; la sûreté et la sécurité des installations nucléaires et enfin la non-prolifération des armes atomiques dans le monde. Face au risque de course aux armements, il importe d'établir des protocoles stricts, de faire respecter le Traité de non prolifération (TNP) et de prévenir les menaces de terrorisme nucléaire. Pour ce qui est des usages civils, la question du traitement des matériaux nucléaires usagés nécessite, pour l'avenir à long terme des filières (santé, électricité...), des politiques publiques prévoyantes des coûts et des risques.
Des exemples inspirants et concrets pour améliorer le vivre-ensemble dans nos villes furent détaillés lors de la table-ronde que j'animai à l'UNESCO le 16 mai 2019, journée internationale du vivre ensemble en paix. Roland Ries, maire de Strasbourg, Jana Hansjürgen, cheffe de la diversité à la ville de Düsseldorf ainsi qu'Hamid Demmou, président de l'ONG AISA et Gaspard Ndjock, artiste pluridisciplinaire, composaient ce panel rassemblé par les délégations permanentes du Canada et de l'Algérie, ainsi que l'Observatoire international des maires sur le vivre-ensemble. Cette table-ronde mit en évidence les initiatives menées par les acteurs sociaux du vivre-ensemble et contribua à la préparation du Sommet des Maires du Vivre ensemble de Düsseldorf, en août-septembre 2019.